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Reprise économique : des gagnants et des perdants

Malgré les assouplissements annoncés par le gouvernement Legault mardi, la situation demeure extrêmement difficile pour plusieurs secteurs de l’économie, notamment la culture et l’hôtellerie.

L’économie québécoise n’est pas sortie de l’auberge : la pandémie continue d’empêcher la reprise de plusieurs secteurs d’activités et l’espoir d’une réouverture à court terme est difficile à entretenir.

«On a des secteurs qui l’ont plus difficile comme la culture et le tourisme. Le tourisme, parfois on le néglige, mais dans une région comme Québec, c’est un milliard $ et 22 000 emplois en impact économique», indique l’économiste et associé chez Aviseo Conseil, Jean-Pierre Lessard.

Ce dernier rappelle que l’économie n’a jamais connu un creux aussi profond, même durant la crise économique de 2007-2008.

«On s’était excité pour une baisse de l’économie de 3 %. Là, on est plus dans l’ordre de 6 %. C’est un creux deux fois pire», explique-t-il.

N’empêche, la reprise économique va bien. Il s’agit toutefois d’une reprise en «K», c’est-à-dire qu’il y a des secteurs gagnants et des secteurs perdants.

Car si la culture, le tourisme, l’hôtellerie ou encore la restauration continuent d’en arracher, d’autres commerces comme les épiceries et les quincailleries ont vu leurs profits augmenter.

Faut-il taxer davantage ces secteurs d’activités afin de venir en aide aux plus petites entreprises?

«Changer les règles pendant qu’on est en train de jouer, je ne suis pas certain que c’est la meilleure idée, mentionne l’économiste. Ceci dit, une entreprise qui fait plus de profits va payer plus d’impôts, c’est la beauté du système d’actuel.»

M. Lessard convient cependant que des discussions sérieuses vont devoir avoir lieu autant au niveau fédéral que provincial afin de relever le défi de finances publiques qui se profilera au sortir de la pandémie.

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