COVID-19: la publication des avis du Dr Arruda se fait toujours attendre
Le ministère de la Santé ignore toujours quand il pourra publier les avis écrits du Dr Horacio Arruda que François Legault s’est engagé à rendre publics il y a maintenant deux semaines.
«Nous travaillons pour diffuser ceux-ci dès que possible, mais nous ne pouvons nous avancer sur une date précise pour le moment», a écrit le ministère en réponse à une demande de notre Bureau parlementaire.
Les fonctionnaires de la santé s’attellent présentement à «recenser les écrits et les formater pour en permettre la diffusion». Il s’agit toutefois d’un travail de moine. «Il faut retracer les recommandations et les avis dans toute l’information qui transige quotidiennement sur la COVID-19 et ce, depuis des mois. Ça peut être des courriels, mais aussi des présentations, des avis écrits, etc.», explique une porte-parole du MSSS, Marie-Claude Lacasse.
Les documents devront ensuite être analysés pour s’assurer de caviarder d’éventuelles données personnelles.
Sans pouvoir offrir d’échéancier pour leur publication, le MSSS se dit toutefois conscient du fait que «la demande du premier ministre était que ce soit fait dès que possible».
«Rien à cacher»
À Québec, les partis d’opposition réclament depuis des mois d’obtenir ces recommandations faites par le directeur national de la Santé publique au premier ministre sur les mesures à prendre pour endiguer la propagation de la COVID-19.
Après avoir longtemps refusé, le premier ministre Legault a finalement promis le 19 janvier dernier de publier ces avis. «Il y a des gens qui laissent entendre qu’on cache des choses. D’abord, ce n’est pas dans mon caractère. Puis j’ai demandé au Dr Arruda que toutes les recommandations qui ont été faites par écrit, qu’elles soient rendues publiques », avait-il déclaré en conférence de presse.»
«On n’a rien à cacher et s’il y a des gens qui pensent découvrir des complots, ben il n’y en a pas de complots, mais on va les rendre publics parce que, pour moi, c’est important qu’on soit transparent», a avait-il ajouté.
Toutefois, le premier ministre avait de nouveau affirmé que les recommandations de la santé publique ne sont jamais «noir ou blanc». «Pour réduire le nombre de contacts, il y a plusieurs façons d’y arriver. Donc, ce sont surtout des discussions qu’on a ensemble pour voir si telle ou telle mesure serait plus facilement applicable et donner les mêmes résultats», expliquait-il.