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L’Université McGill interrompt les négociations avec les représentants du campement propalestinien

L’Université McGill annonce l’interruption des négociations avec les membres de la communauté occupant le campement propalestinien sur son terrain, mardi soir, dans un communiqué partagé avec la communauté mcgilloise.

«Malgré nos tentatives renouvelées pour discuter de bonne foi, les représentants du campement ont maintenu que leurs demandes ne feraient pas l’objet de négociations, tout en accusant l’Université de ne pas vouloir engager de véritable dialogue», peut-on lire dans la lettre écrite par le recteur Deep Saini.

«Comme il apparaît évident que les pourparlers sont dans une impasse, nous les [les négociations] suspendons et entendons plutôt évaluer dès maintenant les prochaines étapes en vue de concrétiser nos engagements, en consultation avec la communauté mcgilloise élargie», annonce-t-il.

L’Université McGill se dit de plus en plus préoccupée par la série d’incidents «totalement inacceptables» qui ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre ces derniers jours en marge du campement propalestinien qui se trouve depuis plus de 50 jours sur son terrain.

Dans une autre lettre adressée à la communauté mcgilloise, mardi matin, le recteur Deep Saini, indique qu’«aucune université n’est outillée pour gérer, à elle seule, le démantèlement d’un campement et les situations dangereuses causées par une telle occupation» et demande l’aide des autorités.

«Nous sommes et resterons en constante communication avec les autorités publiques de tous les paliers de gouvernement, et plus particulièrement avec les forces de l’ordre, insistant sur leur vigilance et leur soutien et les appelant à nous prêter main-forte», indique-t-on dans la lettre.

Le démantèlement du campement est nécessaire, selon lui, au rétablissement d’un meilleur climat au sein de la communauté d’étudiants universitaires.

«Tant que la paix et la stabilité n’auront pas été rétablies, toute discussion réfléchie et respectueuse est impossible, écrit M. Saini. Pour que nous puissions soutenir un climat sécuritaire, et véritablement inclusif, le campement doit être démantelé, et toute forme d’expression et d’assemblée qui contrevient à la loi et aux politiques de l’Université doit cesser.»

Le recteur déplore également une augmentation des dépenses engendrées en lien avec cette situation.

«Nos activités s’en trouvent perturbées, mentionne-t-il. Pensons notamment aux cérémonies de collation des grades qui n’ont pas pu avoir lieu sur le campus inférieur de l’Université McGill.»

L’université avait soumis une proposition aux manifestants la semaine dernière, qui incluait notamment la «possibilité de désinvestir dans des entreprises de fabrication d’armes», le soutien financier d’universitaires en situation de crise et une «transparence accrue» sur le plan de ses investissements.

Malgré un rejet de la part des manifestants, ces mesures seront quand même mises en place, assure le recteur.

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