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À Paris, “un nouveau pacte financier” contre la crise climatique

Des dirigeants du monde entier se sont rassemblés à Paris à l’occasion d’un ” sommet pour un nouveau pacte financier “, jeudi 22 juin 2023. Organisée dans un contexte où les effets du réchauffement climatique commencent à avoir un impact conséquent, cette réunion doit permettre de répartir les fonds alloués à la transition énergétique par les institutions financières mondiales plus équitablement.

Davantage d’argent public mais aussi privé, en priorité pour les pays pauvres: des dirigeants du Nord et du Sud ont plaidé jeudi à Paris pour dégager les milliers de milliards de dollars indispensables à la transition énergétique et à l’adaptation des pays vulnérables au réchauffement de la planète, un problème étroitement lié au développement.

Le président français Emmanuel Macron, hôte de ce ” sommet pour un nouveau pacte financier “, prévu jusqu’à vendredi, a appelé à un ” choc de financement public ” face à la crise climatique et à la pauvreté, devant des chefs d’Etats et de gouvernements. Il a noté qu’il y avait ” beaucoup d’argent ” mais pas forcément au ” service des progrès de la planète “.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a souhaité montrer que les choses avaient déjà bougé, en annonçant l’atteinte de réallocation aux pays pauvres de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS), sorte de monnaie de réserve du FMI.

Mais la pression est toujours là pour aller plus loin et chambouler un système qui, selon le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a ” failli “. Les règles régissant l’allocation des fonds ” sont devenues profondément immorales “, estime-t-il: en 2021 ” un citoyen européen a perçu en moyenne près de 13 fois plus qu’un citoyen africain ” en DTS.

L’objectif du sommet est de rénover en urgence l’architecture financière internationale, née des accords de Bretton Woods en 1944 avec la création du FMI et de la Banque mondiale.

Parmi les nombreuses idées en débat, celle d’une taxe internationale sur les émissions carbone du transport maritime a le vent en poupe.

Les dirigeants mondiaux en évoquent d’autres, mais aussi des réformes institutionnelles, la restructuration des dettes des pays pauvres, ou encore un renforcement du rôle du secteur privé.

 avec AFP

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