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Pas de regrets chez les vaccinés d’AstraZeneca

Malgré les tribulations du vaccin d’AstraZeneca, actuellement suspendu dans plusieurs provinces, rares sont les Canadiens ayant reçu une première dose de ce vaccin mal-aimé qui éprouvent un sentiment de regret.

Selon le coup de sonde de la firme Angus Reid, 48% des personnes vaccinées à l’AstraZeneca n’éprouvent «aucun regret», alors que 44% auraient préféré le vaccin de Pfizer ou de Moderna, mais ne regrettent pas leur décision au final.

Cela laisse donc 8% de gens troublés par leur vaccination à l’AstraZeneca: 6% remettent en question leur décision, et seulement 2% estiment qu’ils n’auraient carrément pas dû accepter de recevoir ce vaccin et le regrettent complètement.

Ces chiffres pourraient faire croire que la marque AstraZeneca n’a pas été affectée par les vas et vient des autorités sanitaires au sujet de son utilisation.

Or, il n’en est rien : il existe un monde de différence entre ceux qui l’ont déjà reçu et ceux qui n’ont toujours pas été vaccinés.

En effet, parmi les personnes toujours non vaccinées, seulement 35% disaient être prêtes à recevoir l’AstraZeneca en mai. C’est un chiffre encore plus bas que le vaccin de Johnson & Johnson (49 %), l’autre vaccin à vecteur viral.

Par contraste avec les vaccins à ARN messager, ils sont 93% à dire être prêts à recevoir le Pfizer et 89 % le Moderna. La marge de différence entre ces deux types de vaccins est donc très importante.

L’utilisation de l’AstraZeneca a été limitée par le Québec, l’Alberta, la Saskatchewan, l’Ontario, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse en raison des craintes liées aux cas extrêmement rares de thromboses, dont les risques sont évalués à environ 1 sur 100 000.

À la suite de ces décisions et en raison d’une accélération des livraisons de Pfizer et de Moderna, le gouvernement fédéral serait en train de trouver une manière d’expédier vers d’autres pays les millions de doses d’AstraZeneca attendues dans les prochains mois, selon Global News.

Le Canada attend un nombre record de doses cette semaine, avec 3,4 millions de doses de Pfizer et 1,1 million de doses de Moderna, pour un total de 4,5 millions.

Une nouvelle campagne pour une population largement convaincue

Alors que le Canada s’apprête à lancer une nouvelle campagne pour encourager la population à se faire vacciner contre la COVID-19, l’hésitation ou le refus face à la vaccination continuent de chuter à un rythme important.

Toujours selon la firme Angus Reid, le nombre de Canadiens qui disent ne pas vouloir se faire vacciner est passé de 16% à la fin septembre à 9% à la mi-mai.

Il resterait donc un noyau dur de près d’un dixième de la population qui refuserait toujours le vaccin.

Une dynamique similaire est à l’œuvre chez ceux qui disaient vouloir se faire vacciner «éventuellement», mais qui préféraient attendre. Cette tranche de la population est passée de 38 % à 6% entre septembre et mai.

Ces deux types de répondants ont été supplantés par ceux qui veulent recevoir le vaccin le plus tôt possible ou qui ont déjà reçu leur première dose, qui représentent désormais 82 % des répondants, alors qu’ils n’étaient que 39% de l’opinion en septembre.

Afin d’encourager les plus réticents et convaincre les autres de ne pas attendre, Ottawa lance une nouvelle offensive publicitaire qui sera menée à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, par affichage et en ligne, au coût de 11 millions $.

En date de lundi, plus de 45% des Canadiens ont reçu une première dose de vaccin contre la COVID-19, alors que moins de 4% sont entièrement vaccinés.

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