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?Une contravention pour cellulaire au volant pour Denis Coderre

La police de Montréal a demandé l’aide du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour évaluer la possibilité de remettre une contravention à Denis Coderre, qui a manipulé son cellulaire au volant de son véhicule.

Le candidat à la mairie de Montréal avait été photographié le 28 mai dernier par un citoyen, alors qu’il tenait dans ses mains un cellulaire au volant de sa voiture arrêtée à un feu rouge. Il nie toujours avoir texté en conduisant. M. Coderre soutient que « l’appareil est tombé de son socle » et qu’il l’aurait ensuite pris pour « vérifier si tout était correct »

Le Journal a appris que le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) est désormais conseillé par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour savoir s’ils remettront ou non un constat d’infraction à Denis Coderre.

« En lien avec ce dossier, on poursuit la collecte d’informations et on est en communication avec le DPCP pour analyse de la preuve », affirme le SPVM dans une courte réponse écrite.

« Alors que le processus est en cours, nous ne ferons pas d’autre commentaire pour le moment », précise-t-on.

DPCP en renfort

La porte-parole du DPCP, MAudrey Roy-Cloutier, affirme ne pas avoir plus de détails concernant le dossier du candidat à la mairie pour le moment.

« Le DPCP prête assistance aux policiers sur tous les aspects d’une enquête ou d’une infraction en matière criminelle ou pénale », mentionne brièvement Me Roy-Cloutier.

Des sources ont toutefois révélé au Journal que les policiers auraient fait appel au DPCP pour s’assurer d’avoir un dossier béton avant de donner, ou pas, une amende à Denis Coderre. Le SPVM voudrait ainsi s’assurer de ne pas commettre un impair ni afficher un quelconque parti pris dans le contexte des élections municipales à Montréal.

Décision rare

« Honnêtement, on ne voit pas ça souvent des policiers qui vont vers le DPCP pour avoir une confirmation qu’ils devraient donner ou non ce genre de constat d’infraction », commente Me Éric Lamontagne, avocat spécialisé en infractions routières.

« Par contre, l’article dans le Code de la sécurité routière sur le cellulaire au volant est constamment en interprétation dans les tribunaux. Ce n’est pas noir ou blanc. Selon moi, si le SPVM fait cette démarche, c’est aussi pour s’assurer que le DPCP est d’accord avec sa position avant d’émettre un constat », explique Me Lamontagne.

« On n’a pas de commentaires là-dessus », rétorque Elizabeth Lemay, attachée de presse pour Denis Coderre.

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