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La mairesse Plante demande au fédéral d’interdire les armes de poing

Valérie Plante a demandé mardi que le prochain gouvernement canadien interdise la possession d’armes de poing et d’assaut, et fasse davantage pour lutter contre la vague de violence armée qui sévit dans la métropole.

Les armes en circulation dans nos communautés, c’est assez ! On a besoin du fédéral pour agir sur cette problématique qui nous affecte, s’est exclamée Mme Plante. Elle estime que la problématique nécessite une action concertée des différents paliers de gouvernements, et qu’il s’agit présentement d’un «enjeu national».

«Tous les Montréalais doivent pouvoir vivre dans leur quartier en toute sécurité», a-t-elle réitéré.

Parmi les actions qu’elle demande, elle souhaite que le gouvernement en fasse davantage pour empêcher les armes de traverser la frontière. Se disant satisfaite du travail de l’Escouade de lutte contre le trafic des armes, elle estime toutefois que les saisies de celles-ci constitueront des «coups d’épée dans l’eau» tant que de nouvelles armes pourront rentrer facilement sur le territoire.

«Présentement, ce qui circule dans nos rues, ce sont des armes de poing. Les partis fédéraux ne peuvent pas ignorer la situation», a-t-elle souligné.

La mairesse demande en outre que le gouvernement mette en place un programme obligatoire de rachat d’armes à feu, et finance, à la hauteur de 5 millions $, les organismes communautaires qui œuvrent sur le terrain en prévention de la criminalité.

En février dernier, le gouvernement Trudeau avait proposé le projet de loi C-21, qui proposait notamment d’accorder aux municipalités le droit de légiférer sur les armes de poing. Celui-ci est toutefois tombé mort avec la dissolution du Parlement.

La mesure serait cependant loin d’être suffisante aux yeux de la mairesse, qui juge «inacceptable» l’idée de reléguer ce pouvoir aux villes. «Les armes ne restent pas sur un territoire, elles circulent», a rappelé Mme Plante, qui soutient qu’une approche nationale est nécessaire.

D’autres demandes

La mairesse avait convoqué un point de presse pour présenter les demandes que Montréal adressera au prochain gouvernement canadien.

Outre la problématique de sécurité publique, elle a aussi demandé aux formations politiques de s’engager pour le financement des réseaux de transport collectif et de leurs dépenses d’exploitation.

Faciliter l’accès à la propriété est également l’une des priorités présentement à ses yeux. «Le grand Montréal est aux prises avec une crise du logement sans précédent. La surchauffe immobilière exerce des pressions importantes sur les futurs acheteurs et affecte sérieusement les conditions d’accès à la propriété», a-t-elle rappelé.

Un point de presse interrompu

Un individu opposé aux mesures sanitaires a interrompu la période de questions des journalistes pour exiger que la mairesse fasse un débat sur le passeport sanitaire. Il s’agit de la même personne qui s’était introduite dans un point de presse du ministre de la Santé, Christian Dubé.

«On est dans une démocratie, et les gens ont le droit de s’exprimer. Moi, je me base sur des faits et sur la science. Quand je vois des personnes qui meurent d’un virus dont ils pourraient survivre, il faut des solutions», a par la suite déclaré Mme Plante.

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