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Pourquoi Pierre Poilievre n’arrive-t-il pas à percer au Québec

Bien qu’il maintienne son avance ailleurs au pays, le Parti conservateur du Canada perd des plumes dans les intentions de vote au Québec, révèle un sondage Abacus.

La formation de Pierre Poilievre y récolte 17% d’appui, alors que le PLC obtient un pointage de 30% dans la Belle Province. C’est le Bloc québécois qui arrive au premier rang avec 35% des intentions de vote.

«À 17%, il n’y a pas de gain de nouvelles circonscriptions pour les conservateurs. On n’est pas dans la zone payante. Il y a même potentiellement des pertes», a déclaré l’analyste Yasmine Abdelfadel à l’émission La Joute.

«Le Québec résiste encore au charme Poilievre qui semble balayer le Canada. Il y a comme une recette qui ne fonctionne pas, qui ne lève pas au Québec pour les conservateurs», ajoute-t-elle.

Les jouteurs ont donc tenté de déterminer ce qui faisait en sorte que le PCC n’arrivait pas à séduire l’électorat québécois.

«Les conservateurs vont être obligés de constater qu’on ne gagne pas le Québec comme on gagne les provinces anglaises», soutient Mathieu Bock-Côté.

Selon ce dernier, Pierre Poilievre doit courtiser le vote nationaliste pour gagner le cœur des Québécois.

«Au Québec, les conservateurs, historiquement, n’ont gagné du terrain qu’en occupant le terrain du nationalisme sur la scène fédérale contre les libéraux présentés comme centralisateurs et antiquébécois. Pour l’instant, Poilievre ne veut pas jouer cette carte», clame-t-il.

Pour Gaétan Barrette, c’est davantage le type de discours du chef conservateur qui fait en sorte qu’il n’arrive pas à percer au Québec.

«Les Québécois francophones n’aiment pas se faire mener en bateau, y compris dans l’exagération, et Pierre Poilievre c’est son problème : au Québec, il charrie! Et quand on charrie à un moment donné, on perd de la crédibilité», affirme le jouteur.

De son côté, Yasmine Abdelfadel estime que l’absence de lieutenant québécois fort nuit grandement au succès des conservateurs fédéraux au Québec.

«Il n’a pas de figure de proue conservatrice au Québec qui puisse elle faire écho de ce qui se dit à Ottawa et de ce qui se dit ailleurs au Canada et de l’adapter à la sauce, à la culture et à la langue québécoise. Ça, ça fait mal à Pierre Poilievre. Je pense qu’il est temps pour lui de trouver quelqu’un qui va pouvoir porter son message, parce qu’aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup Gérard Deltell, on ne voit pas beaucoup Dominique Viens… On ne les voit pas tout court!», exprime la jouteuse.

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