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Le chef de la diplomatie française au Liban pour désamorcer le conflit avec Israël

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, doit s’entretenir dimanche à Beyrouth avec les principaux responsables libanais pour tenter de désamorcer le conflit transfrontalier entre le Hezbollah et Israël et éviter une guerre de grande ampleur.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien, qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne.

Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune.

Selon une source diplomatique française à l’AFP, M. Séjourné est arrivé au Liban, samedi soir, pour «poursuivre les efforts» visant «à éviter une guerre», dans un contexte de «très forte augmentation des tensions depuis l’attaque iranienne contre Israël».

La source ajoute que le volume d’échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah a été «multiplié par deux» depuis les 13 et 14 avril.

M. Séjourné entamera sa tournée en visitant le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Après avoir rencontré les responsables libanais, il tiendra une conférence de presse en début de soirée.

En mars, Beyrouth avait remis à Paris sa réponse à l’initiative française qui, selon une autre source diplomatique, portait sur l’application de la résolution 1701 de l’ONU, qui stipule le déploiement seul de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU dans le sud du Liban.

«CESSEZ-LE-FEU À GAZA»

Najib Mikati, à la tête d’un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs réduits, a indiqué vendredi que Paris «revoyait» son initiative qu’il allait remettre à Beyrouth pour examen.

À Paris, on assure que M. Mikati a promis au président français, Emmanuel Macron, qu’il a rencontré à Paris le 19 avril, de revenir vers lui avec une réponse sur les différents points du plan français.

Washington est également à la manœuvre pour tenter de mettre fin aux violences, et, dans ce cadre, l’émissaire américain Amos Hochstein est en visite à Jérusalem.

Le Hezbollah a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne mettrait fin à ses attaques qu’en cas de cessez-le-feu à Gaza.

«Quant aux initiatives dont ils parlent pour la question du Liban et du sud, elles ne sont pas viables sans cessez-le-feu à Gaza», a rappelé samedi le numéro deux du parti, Naïm Qassem, selon l’agence de presse libanaise Ani.

Il s’agit de la deuxième visite de M. Séjourné au Liban depuis sa nomination en janvier, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient qui l’amènera à Ryad pour un sommet sur Gaza.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 385 personnes, dont 254 combattants du Hezbollah et 73 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l’AFP. Du côté israélien, 20 personnes ont été tuées, selon l’armée.

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