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COVID-19: les gouvernements inquiets à l’approche de Pâques

Les gouvernements des différentes provinces multiplient les mises en garde à l’approche de Pâques, par crainte de voir des rassemblements familiaux se transformer en éclosions alimentées par les variants de la COVID-19.

Avec un bilan à la hausse comptant 1025 cas et neuf décès, le Québec a décidé de rajuster le tir en annonçant de nouvelles restrictions visant essentiellement l’Outaouais et la Capitale-Nationale, deux des cinq régions aux prises avec les plus importantes flambées de cas présentement.

La province n’est cependant pas la seule à s’inquiéter. En Ontario, le premier ministre Doug Ford a indiqué mercredi que son gouvernement fera une annonce jeudi concernant les mesures sanitaires.

La veille, il avait laissé planer qu’un nouveau confinement se pointait à l’horizon tandis que la troisième vague déferle dans la province, avec encore 2333 infections et 15 décès mercredi. La province la plus peuplée au pays a dépassé le cap des 2000 cas par jour pour une septième fois de suite, tandis qu’elle compte désormais tout près de 400 patients (396) alités aux soins intensifs pour soigner la COVID-19, soit neuf de plus que la veille.

«Tout est sur la table présentement. Soyez prêts. Ne prévoyez rien pour Pâques. C’est tout ce que je peux vous dire. Je n’hésiterai pas à tout reconfiner s’il le faut. Je l’ai déjà fait et je le ferai à nouveau», avait laissé tomber M. Ford mardi, un message qu’il a repris indirectement mercredi.

Ces deux provinces du centre ne sont pas les seules préoccupées. Le Nouveau-Brunswick, avec 12 nouveaux cas et une éclosion d’importance à Edmundston qui a forcé le gouvernement à décourager les déplacements vers cette région limitrophe du Québec, craint aussi l’arrivée de Pâques.

«Travaillons ensemble à combattre la COVID-19 en profitant de la fin de semaine de Pâques sécuritairement, en limitant nos contacts. Nous avons fait tant de chemin et la vaccination est en cours. Ne risquons pas de reculer en faisant preuve de laxisme face aux règles sanitaires», a appelé la médecin hygiéniste en chef de la province, Jennifer Roussell.

Record et variants

Rappelons que d’autres provinces, dont la Colombie-Britannique, ont déjà resserré la vis plus tôt cette semaine. La province du Pacifique, qui a affiché un bilan record de 1013 cas et 3 décès mercredi, a notamment ordonné la fermeture des salles à manger de ses restaurants et bars, dans l’espoir d’endiguer la troisième vague, qui touche déjà autant de gens qu’au pire de la seconde vague dans cette province.

«Présentement, personne ne devrait voyager par plaisir ou pour les vacances hors de sa région. Le risque est trop grand, ce qui signifie que nos rassemblements habituels pour la fin de semaine de Pâques doivent être annulés», a commenté le ministre de la Santé Adrian Dix.

Du côté de l’Alberta, quelque 871 cas – dont plus de 400 variants – et six décès se sont ajoutés au bilan. Pour autant, le premier ministre Jason Kenney a rejeté l’idée d’imposer un confinement ou un couvre-feu similaire à celui en place au Québec, par crainte des répercussions économiques.

Allant à contre-courant de la tendance nationale, la Saskatchewan n’entend pas non plus resserrer ses mesures pour l’instant, même si elle présente l’un des pires taux d’infections par habitant au pays, encore confirmé mercredi par l’ajout de 191 cas et deux décès à son bilan.

«Nous avons foi dans les gens de cette province et la dernière chose que nous voulons faire, c’est imposer des restrictions qui affecteront les vies des gens», a réagi le premier ministre Scott Moe en répondant aux questions des journalistes.

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