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Élections municipales: pas de vote en CHSLD ni en résidences pour aînés

Réputés pour voter massivement, des aînés pourraient voir leur taux de participation être réduit aux prochaines élections municipales en raison du retrait des bureaux de vote itinérants.

Le 7 novembre, en raison de la pandémie, les milliers de personnes résidant dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et les résidences pour aînés (RPA) du Québec devront voter par correspondance s’ils ne souhaitent pas se déplacer dans un bureau de vote.

Ce vote postal remplace les bureaux de vote itinérants, qui étaient normalement déployés dans ces établissements le jour du scrutin municipal, ce qui préoccupe Marc Fortin, président du Regroupement québécois des résidences pour aînés.

« Je trouve ça très dommage. Ça ne donnera pas le même résultat que les résidents qui descendent prendre une petite marche et faire leur vote », prédit-il.

Fort taux de participation

Il soutient que cette méthode permettait d’atteindre environ 90 % de participation dans les RPA, où résidaient 129 000 Québécois en 2019.

Selon une étude de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval, plus de 78 % des répondants de 65 ans et plus à un sondage ont affirmé avoir voté au scrutin de 2017, qui affichait un taux de participation officiel de 45 % dans la population en général.

Selon M. Fortin, la crainte encore présente pour plusieurs de sortir dans des endroits publics combinée à la complexité du vote postal agiront comme une barrière.

« Il y en a qui m’ont dit qu’il y avait un certain découragement, explique-t-il. Aux élections fédérales, plusieurs ne passaient pas à travers et ont laissé tomber. »

Craintes partagées

Le président de l’Union des municipalités du Québec, Daniel Côté, craint aussi un impact « particulier » sur le taux de participation des aînés.

« C’est extrêmement lourd [le vote postal] », mentionne-t-il, en évoquant entre autres la nécessité de faire des photocopies de pièces d’identité.

Les bureaux de vote itinérants n’auraient pas posé de risque sanitaire, pense M. Fortin, puisque plus de 96 % des résidents des RPA sont doublement vaccinés.

Du côté de l’Association des Établissements de Longue Durée Privés du Québec, ce changement ne pose pas problème, puisque le personnel est habitué d’accompagner ces résidents moins autonomes.

En entrevue avec Le Journal, le Directeur général des élections du Québec, Pierre Reid, a défendu le choix de retirer les bureaux de vote itinérants en soutenant que le vote postal était le moyen « le plus approprié compte tenu du contexte sanitaire ».

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