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Nouvelles restrictions: les bars et les écoles désormais fermés

Québec n’exclut pas l’idée d’imposer des restrictions supplémentaires dans les prochains jours

La propagation fulgurante du variant Omicron force Québec à décréter la fermeture immédiate des bars, des gyms, des cinémas et des écoles. Et ce n’est peut-être qu’un début, car d’autres restrictions supplémentaires pourraient être imposées dans les prochains jours.

«La situation épidémiologique est critique, a déploré lundi le ministre de la Santé, Christian Dubé. C’est la guerre… On est en guerre contre ce variant-là!» Depuis quelques jours, le Québec bat des records de contamination. Dans les vingt-quatre dernières heures, plus de 4500 Québécois ont été déclarés positifs à la COVID-19.

D’ailleurs, les «partys de la dernière danse» annoncés la fin de semaine dernière dans plusieurs bars n’ont pas plu aux autorités de Santé publique. Dès lundi soir, les tenanciers ont dû fermer boutique, tout comme les casinos, les salles de spectacles, les cinémas, les gyms et les spas. Le télétravail est de nouveau obligatoire.

«Je sais que c’est dur pour le moral, mais ce n’est pas le temps de se décourager, a dit le ministre. Notre réseau de santé est déjà en situation de crise, il faut penser à ceux qui sont au front depuis le début.»

Les restaurants demeurent ouverts, mais les heures d’ouverture sont revues à la baisse. Les restaurateurs devront fermer leurs établissements à 22h durant la période des Fêtes.

Élèves et écoliers en vacances

Les écoliers du primaire et les élèves du secondaire sont en vacances scolaires dès maintenant. Seules les écoles primaires restent accessibles jusqu’au congé des Fêtes pour poursuivre la distribution des autotests et la campagne de vaccination, a fait savoir le ministre Dubé.

Comme c’est le cas au secondaire, les écoliers ne reviendront en classe que le 10 janvier. Les enseignants devront faire l’école à distance jusqu’à cette date.

Les garderies et les CPE pourront toutefois continuer d’accueillir les bambins.

3e dose

Les seules armes contre Omicron, c’est la diminution des contacts et la 3e dose de vaccin. Québec veut augmenter la cadence, mais, pour l’instant, seuls les citoyens âgés d’au moins 65 ans, les travailleurs de la santé, les éducatrices, les proches aidants et les immunosupprimés peuvent prendre rendez-vous pour une dose de rappel.

«On doit aller chercher une dose de protection supplémentaire qui, globalement, fait passer la protection contre le variant Omicron d’environ 30% avec les deux doses, à 75% avec les trois doses», a insisté Christian Dubé.

Souper de dix personnes?

Pour le moment, les rassemblements de dix convives sont toujours permis pour les festivités de Noël et du jour de l’An. Mais mieux vaut attendre avant de prévoir la quantité de nourriture pour les soupers de famille. Le gouvernement songe à imposer d’autres restrictions dans les prochains jours, en fonction des projections de contamination que doivent lui présenter les experts de la Santé publique. «Il y aura d’autres mesures en fonction de ce qu’on va apprendre [lundi] soir», a confié Christian Dubé.

Il n’a pas caché sa crainte de voir l’adhésion des Québécois aux mesures sanitaires et à la vaccination diminuer dans le contexte. Le ministre de la Santé n’a toutefois pas rejeté, à ce stade-ci, l’idée d’assigner les citoyens à résidence avec un couvre-feu, comme ce fut le cas l’an dernier pour freiner la vague.

Prises d’assaut, les cliniques de dépistage devraient être utilisées en priorité par les Québécois qui ont des symptômes de la maladie. Les centres de dépistage ne devraient pas servir d’outils à se faire tester si l’on est asymptomatique et qu’on veut se rassembler avec nos proches, a souligné Christian Dubé, qui a admis que le Québec avait atteint sa capacité maximale de dépistage.

Québec demande aux citoyens positifs à la COVID-19 de se mettre en isolement et d’appeler eux-mêmes leurs contacts, puisque le personnel des centres est débordé actuellement par la hausse de l’achalandage.

La conférence de presse de lundi était virtuelle, car le gouvernement a mis fin aux activités publiques en raison de la hausse vertigineuse de cas. Et les politiciens ne sont pas épargnés. Après le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, c’était au tour lundi du ministre de la Faune, Pierre Dufour, de contracter la COVID-19. Notons que la ministre fédérale Mélanie Joly a elle aussi annoncé qu’elle a reçu un test positif à la maladie.

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