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Faillite de Juste pour rire: «On l’a appris en même temps que tout le monde», dit le ministre Mathieu Lacombe

Le gouvernement n’a pas été mis au courant des intentions du Groupe Juste pour rire de se mettre à l’abri de ses créanciers. C’est ce qu’a confirmé Mathieu Lacombe au micro de Sophie Durocher, à QUB. Le ministre de la Culture et des Communications a donc appris la nouvelle dans les médias. Pourtant, Québec verse annuellement près de deux millions de dollars en subventions directes, principalement pour soutenir le populaire festival estival.

Toutefois, le ministre l’admet, l’entreprise n’avait aucune obligation de faire part de ses intentions à qui que ce soit. Malgré tout, il dit avoir tenté de communiquer avec le Groupe Juste pour rire afin d’offrir une aide gouvernementale. L’entreprise n’avait toujours pas donné suite à l’appel au moment d’écrire cet article.

«J’ai été juste déçu et triste. Le festival Juste pour rire est une vitrine extraordinaire à l’international. C’est tout un fleuron qui risque de partir», a commenté l’humoriste, animateur et chroniqueur à QUB Jean-François Baril.

DES EMPLOIS PERDUS

Le ministre de la Culture affirme être très préoccupé par le sort des artistes et artisans qui sont directement touchés par cette nouvelle. Il estime néanmoins qu’il ne faut pas remettre en question la vitalité culturelle du Québec. Selon lui, le budget dédié à la culture a atteint des sommets sous le gouvernement de la CAQ.

Loin de se laisser démonter par cette nouvelle difficile, des artistes qui devaient être de cette édition du festival ont annoncé leur intention de présenter quand même leur spectacle. Mais pour les artisans, l’avenir reste incertain.

«Ils ne se cherchent pas de travail, ils ont un contrat pour tout l’été! Là, ils se retrouvent le bec à l’eau», a déploré M. Baril.

Juste pour rire se met à l’abri de ses créanciers: reportage

REVENDU À DES INTÉRÊTS QUÉBÉCOIS?

Bien que le Groupe Juste pour rire espère toujours poursuivre ses activités, il n’est pas exclu qu’il choisisse de vendre ses intérêts. Si ce scénario se concrétise, Mathieu Lacombe affirme que le gouvernement étudiera sérieusement les options si un investisseur québécois se manifestait.

«On est toujours partant pour s’assurer que nos entreprises culturelles puissent se développer chez nous», a-t-il affirmé.

Pour l’humoriste Mario Jean, le festival écope pour les mauvaises décisions du Groupe Juste pour rire.

«On dirait que cette boîte-là mélangeait toutes les sources de revenus. Selon moi, le festival est essentiel, et il devrait survivre, même si c’est quelqu’un d’autre qui doit le faire», a-t-il affirmé.

Bell et Evenko possèdent 51% du Groupe Juste pour rire.

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