En l’espace de six saisons, la série télévisée The Crown a suscité des controverses croissantes en raison de ses interprétations libres des faits historiques, notamment en abordant des événements plus récents. Face aux inexactitudes relevées par des personnes directement concernées, et à la suite du décès de la reine, Netflix a consenti à ajouter un avertissement précisant que la série est une “œuvre dramatique fictive inspirée de faits réels”.
Dans un entretien avec l’AFP, Laura Clancy, spécialiste des médias à l’université de Lancaster, analyse l’impact de la série The Crown sur la perception de la monarchie britannique. Elle souligne que bien que The Crown ne constitue pas une représentation officielle de la monarchie, la série fait désormais partie intégrante de l’imaginaire public sur la royauté. Clancy note que, dans les épisodes traitant d’événements plus anciens, la distinction entre réalité et fiction est particulièrement floue pour les spectateurs, contribuant ainsi à façonner leur perception de la monarchie. Clancy reconnaît que la monarchie a traditionnellement opté pour une représentation prudente et stratégique, notamment à travers des portraits officiels, la couverture de couronnements et les réseaux sociaux. Cependant, elle observe que la culture médiatique contemporaine, à savoir les réseaux sociaux et les plates-formes comme Netflix, posent un défi à cette approche en raison de leur influence sur le public. Néanmoins, elle estime que The Crown a également apporté des aspects positifs à la monarchie, la rendant plus pertinente pour de nouveaux publics et la présentant sous un jour glamour.
Avec AFP
