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Les mesures d’urgence prolongées jusqu’au 3 mai dans les trois régions chaudes

Les mesures spéciales d’urgence sont prolongées d’une autre semaine, soit jusqu’au 2 mai, dans les régions chaudes où le virus et son variant sont encore très actifs.

Les commerces non essentiels et les écoles resteront donc fermés au moins jusqu’au début du mois de mai dans la Capitale-nationale, Chaudière-Appalaches et l’Outaouais.

«Dans la Capitale nationale, on voit que la situation se stabilise sur le nombre de cas, mais on voit que ça continue d’augmenter du côté des hospitalisations et des décès», a fait valoir mardi François Legault, en conférence de presse à l’Assemblée nationale.

De l’autre côté du fleuve, dans Chaudière-Appalaches, la situation est semblable. La capacité hospitalière est presqu’atteinte et le rythme de propagation de la COVID-19 en Beauce inquiète le gouvernement.

Si le nombre de cas se stabilise en Outaouais, c’est la région où le taux de positivité des tests de dépistage de la maladie est le plus élevé de la province, avec 10,9%.

Forcés de suivre leurs cours à la maison depuis près de trois semaines, les élèves de ces trois régions devront donc se résigner à poursuivre l’apprentissage en ligne.

Le premier ministre a tenu à rassurer les parents, notamment ceux qui ont de jeunes enfants, pour qui l’école à distance n’est pas simple.

«Dès qu’on va avoir repris le contrôle de la situation, la première chose qui va être ouverte dans ces trois régions-là, ça va être les écoles primaires», a-t-il insisté.

Le mystère Montréal

Durement frappées par l’épidémie l’an dernier, Montréal et Laval évitent pour le moment la flambée de cas que vivent d’autres grandes villes du monde. Mais François Legault reste prudent.

«Pour l’instant, il reste que c’est presque difficile à comprendre comment ça se fait que les cas puis les hospitalisations se sont stabilisés à Montréal et Laval, mais il ne faut pas exclure dans les prochains jours, dans les prochaines semaines qu’il y ait une explosion de cas à Montréal puis à Laval», a-t-il dit.

C’est pour cette raison que le temps n’est pas encore venu de donner davantage d’oxygène aux Montréalais et aux Lavallois en faisant passer le couvre-feu de 20h à 21h30.

Le Dr Horacio Arruda croit que le couvre-feu est au nombre des facteurs qui peuvent expliquer le mystère Montréal dans cette troisième vague. Mais ce n’est pas le seul.

«Il y a une vaccination qui a lieu un petit peu en avance par rapport aux autres, mais ce n’est peut-être pas suffisant pour expliquer ça. C’est probablement le comportement des individus, la quantité de contacts sociaux, un excellent traçage qui est fait actuellement dans la région métropolitaine, très intense», a-t-il avancé.

Pas d’immunité collective

Est-ce qu’une immunité collective plus élevée des Montréalais et des Lavallois pourrait expliquer leur résistance à une 3e vague catastrophe? «Non, ça ne tient pas la route», rétorque le Dr Gaston De Serres, épidémiologiste à l’INSPQ.

Au mois d’août dernier, la première étude de Séroprévalence des donneurs de sang réalisé par Héma-Québec avait révélé que 3,05% de la population adulte de la Métropole et 3,06% de la population adulte de Laval avait contracté le virus. Une seconde étude est attendue d’ici deux ou trois semaines. On saura alors quelle proportion des citoyens a développé des anticorps qui protègent contre une deuxième infection de la COVID-19.

Même si le nombre de personnes infectées a inévitablement augmenté depuis l’été dernier, c’est encore insuffisant pour parler d’immunité de groupe, soutient le Dr De Serres.

«Il faut comprendre que pour avoir un effet sur la transmission, (…) on pense qu’il faudrait vraisemblablement avoir minimalement 70% (de gens immunisés) et probablement plus avec les variants, alors on est très loin de ça».

Voyager dans les autres provinces est déconseillé

Par ailleurs, pour éviter l’importation d’autres variants, le Directeur national de la Santé publique a recommandé mardi aux Québécois d’éviter de se rendre dans les autres provinces canadiennes.

La flambée des infections au variant brésilien en Colombie-Britannique fait craindre le pire aux autorités de Santé publique du pays, qui réfléchissent actuellement à des mesures de contrôle entre les provinces, a fait savoir le Dr Arruda.

«Je pense qu’on va devoir se positionner là-dessus assez rapidement, en termes de mesures. Là, on a fait des contrôles terrestres entre l’Ontario et nous, mais l’avion est aussi un mode de transport plus rapide, je pense qu’il faut qu’on regarde des mesures de contrôle qui pourraient être faites, soit par des tests soit carrément en contrôle si jamais la situation se détériore trop», a-t-il précisé.

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