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Le monde réagit à l’annonce de Poutine sur l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi soir l’indépendance des régions séparatistes prorusses de l’Est de l’Ukraine. Voici les principales réactions à cette nouvelle étape majeure dans la crise russo-ukrainienne en cours.

ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dénonce «une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine», «incompatible avec les principes de la Charte des Nations Unies».

L’UE qualifie la reconnaissance des régions séparatistes de «violation flagrante du droit international ainsi que des accords de Minsk» et va sanctionner «les personnes impliquées dans cet acte illégal», selon le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen.

L’UE va décider mardi de premières sanctions contre la Russie, selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.

OTAN

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, condamne la décision: «les Alliés demandent instamment à la Russie, dans les termes les plus forts, de choisir la voie de la diplomatie, de renoncer immédiatement à son renforcement militaire massif en Ukraine et autour de l’Ukraine, et de retirer ses forces conformément à ses obligations et engagements internationaux».

OSCE

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe organise une réunion extraordinaire et appelle Moscou à «annuler immédiatement cette décision» qui «constitue une violation du droit international et des principes fondamentaux de l’OSCE».

ÉTATS-UNIS

La décision russe contredit «l’engagement de la Russie envers la diplomatie» et mérite une réponse «ferme» et «rapide», selon le secrétaire d’État Antony Blinken.

FRANCE

Le président Emmanuel Macron condamne la décision de Vladimir Poutine et réclame des «sanctions européennes ciblées» contre Moscou.

ITALIE

Le chef du gouvernement Mario Draghi exprime sa «plus ferme condamnation» de la décision russe, «une violation inacceptable de la souveraineté démocratique et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine».

ALLEMAGNE

Pour la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, Vladimir Poutine «renie tous ses engagements» vis-à-vis de la communauté internationale. «Nous mettons expressément en garde contre toute nouvelle escalade militaire de la part de la Russie».

Pour le premier ministre Mateusz Morawiecki, la décision «équivaut à un rejet du dialogue et à une violation flagrante du droit international». Il appelle à une réunion d’urgence du Conseil européen.

PAYS BALTES

Pour la Lituanie, la décision de Moscou «prouve un mépris total du droit international et des chartes de l’ONU», selon Gabrielius Landsbergis, le ministre des Affaires étrangères. «Je reste convaincu qu’une telle escalade doit être sanctionnée».

En Lettonie, le gouvernement dénonce «une violation grossière de la loi internationale» qui aura un impact à long terme sur la situation sécuritaire globale en Europe. Il appelle la communauté internationale «à prendre les mesures les plus fortes possibles» avec «de solides sanctions économiques» contre la Russie et réclame «une action appropriée de l’OTAN».

En Estonie, la première ministre Kaja Kallas appelle à de «fortes sanctions» contre cette «grave attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine» et souhaite en discuter avec les dirigeants européens.

REPUBLIQUE TCHEQUE

Le premier ministre Petr Fiala accuse la Russie d’«un acte d’agression envers un État voisin souverain» et soutient «une réaction commune de l’UE et des partenaires», évoquant sur Twitter l’écrasement du Printemps de Prague en 1968: «notre propre histoire nous rappelle que de telles mesures contre des États souverains voisins ne conduisent jamais à la paix».

ROYAUME-UNI

Le premier ministre Boris Johnson dénonce «une violation flagrante de la souveraineté» de l’Ukraine et une «répudiation» des accords de paix de Minsk. Il annonce «une première série» de sanctions économiques qui vont «frapper la Russie très fort».

Pékin ne condamne pas explicitement la Russie et appelle les acteurs de la crise ukrainienne à «faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible d’alimenter les tensions».

JAPON

Le premier ministre Fumio Kishida condamne «fermement» les actions russes et affirme qu’elles violent la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine: «si une invasion se produit, nous coordonnerons une réponse forte, y compris des sanctions, en concertation avec le G7 et la communauté internationale».

AUSTRALIE

Le premier ministre Scott Morrison est favorable à l’adoption de «sanctions fortes et sévères à l’encontre de la Russie».

TURQUIE

La décision de Moscou est «inacceptable», estime le président Recep Tayyip Erdogan, «nous appelons les parties concernées à faire preuve de bon sens et à se conformer au droit international».

IRAN

Le ministère des Affaires étrangères appelle Moscou et Kiev à la «retenue», estimant que «malheureusement les interventions et les actions provocatrices de l’OTAN et principalement des États-Unis ont compliqué la situation dans la région».

SYRIE

Damas «soutient» la décision russe et «coopérera» avec les républiques de Donetsk et Lougansk, selon le ministre des Affaires étrangères Fayçal al-Meqdad cité par l’agence officielle SANA. «Ce que l’Occident fait actuellement contre la Russie est similaire à ce qu’il a fait contre la Syrie durant la guerre terroriste».

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