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Forcés de fermer leur terrasse en plein Grand Prix: la mairesse s’excuse pour le «chaos»

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est dite «désolée du chaos» hier après que des restaurants du centre-ville ont été forcés par le service d’incendie de fermer et modifier leur terrasse en plein Grand Prix, ce qui a soulevé un tollé tout le week-end.

«Évidemment que je suis désolée que ça ait mené à un chaos sur la rue Peel, mais en même temps, s’il y a des enjeux de sécurité, on ne peut pas lésiner avec ça», a déclaré Mme Plante hier devant les micros de deux réseaux de télévision invités par son équipe.

Il s’agissait de la première entrevue donnée par la mairesse depuis vendredi soir, lorsque des inspecteurs du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ont ordonné ver 21h la fermeture de quatre terrasses sur cette artère du centre-ville alors remplies de clients, pendant que s’amorçait le lucratif week-end du Grand Prix.
«GROS PROBLÈME DE COMMUNICATION»

Cette intervention a été dénoncée toute la fin de semaine par les restaurateurs visés et d’autres acteurs, entre autres du milieu des affaires de la métropole.

Sandra Ferreira, directrice des opérations du Ferreira Café, a été la première à la critiquer publiquement avec une vidéo publiée sur Instagram dans laquelle elle a éclaté en sanglots.

Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec, «ne comprend pas» pourquoi les inspecteurs n’ont pas choisi un moment moins occupé.

«Les touristes qui sont là ne vont pas se rappeler la promptitude du SIM d’appliquer une réglementation, mais du fait qu’il se sont fait jeter dehors par les pompiers», déplore-t-il.

Valérie Plante a indiqué qu’un «post mortem» administratif aura lieu lundi pour éviter qu’une telle situation se reproduise.

«Là où je suis très préoccupée, c’est la façon dont ça s’est passé. […] Pour l’instant, j’ai surtout l’impression qu’il y a eu un gros problème de communication et c’est extrêmement dommageable que ça ait mené à ça», a déclaré la mairesse, en évitant de pointer quiconque du doigt.

Selon le SIM, l’intervention était nécessaire, car les marquises des terrasses étaient trop près des bâtiments, ce qui posait un risque de propagation du feu. Son porte-parole Guy Lapointe a martelé que les restaurateurs avaient été avisés de la non-conformité des installations plus d’une semaine plus tôt.

La controverse a suscité un malaise jusque chez l’Association des pompiers de Montréal, puisque le syndicat a diffusé un communiqué pour se dissocier de l’opération samedi.

IMBROGLIO COÛTEUX

Or, les restaurateurs croyaient que le permis que leur avait accordé l’arrondissement pour leurs installations certifiait leur conformité.

Les quatre terrasses ont pu rouvrir samedi, mais sans les marquises, ce qui les a exposés à la pluie persistante des derniers jours.

«Je dois être à 150 clients de perdus. On parle de 20 000$ à 30 000$», a fait savoir hier Alain Creton, propriétaire de Chez Alexandre, qui compte parmi les établissements touchés.

«Mais l’argent, je m’en fous. On a surtout perdu la face, Montréal et tout le centre-ville. C’est bien plus cher que de perdre de l’argent», avait-il fustigé la veille.

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