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Demandeurs d’asile: la pression est maintenant sur Trudeau

 François Legault a rallié ses homologues du Conseil de la fédération afin de réclamer à Justin Trudeau un meilleur contrôle des demandeurs d’asile qui entrent au Canada. Par contre, peu de provinces lèvent la main pour accueillir ceux qui sont déjà installés au Québec, comme le propose le premier ministre caquiste.

Les 13 premiers ministres des provinces et des territoires ont publié une liste de leurs demandes au gouvernement fédéral, mardi, au terme d’une longue journée de discussions tenue à huis clos à Halifax.

Parmi leurs griefs, les élus demandent à Ottawa de mieux contrôler ses frontières.

Le gouvernement fédéral, disent-ils, doit s’assurer de laisser entrer uniquement les «véritables demandeurs d’asile».

De plus, les provinces et les territoires souhaitent déterminer avec Ottawa le nombre approprié pouvant être accepté au pays.

Au sein du gouvernement Legault, on se réjouit de voir les préoccupations du Québec être désormais partagées par les autres premiers ministres.

Le gouvernement caquiste a longtemps été seul à dénoncer l’arrivée massive d’immigrants irréguliers, d’abord via le chemin Roxham, aujourd’hui fermé.

Mais, désormais, plusieurs élus confient publiquement sentir l’impact de cet afflux sur leurs services publics et sur le logement.

L’EFFET TRUMP

D’ailleurs, un éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche risque d’encourager encore plus de gens à choisir le Canada comme terre d’accueil, a souligné le premier ministre Legault, en raison des resserrements à la frontière américaine.

«On ne peut pas blâmer les personnes de vouloir améliorer leur sort en allant dans des pays un peu plus riches, entre guillemets», a souligné François Legault en conférence de presse aux côtés de l’hôte de l’événement, le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston.

«Mais il y a une limite à ce qu’on est capable d’accepter et je pense que ça fait consensus chez les premiers ministres», a déclaré M. Legault.

RÉPARTITION

En revanche, le leader caquiste a trouvé peu de provinces prêtes à accueillir les demandeurs d’asile déjà présents sur le territoire québécois, comme il le demande à Ottawa depuis plusieurs mois.

L’Alberta et la Colombie-Britannique ont poliment décliné. Idem pour l’Ontario, où la plupart d’entre eux atterrissent désormais, depuis la fermeture du chemin Roxham.

La Saskatchewan, elle, laisse la porte ouverte, sans s’engager. Seul le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, s’est dit prêt à en faire plus.

Dans leur communiqué, les provinces se disent en faveur d’une «juste répartition» des demandeurs d’asile sur le territoire canadien, mais uniquement «en fonction de la capacité» de chacune de les accueillir.

CONTRÔLE

Les premiers ministres se sont toutefois entendus pour demander à Justin Trudeau «d’accélérer le contrôle des véritables demandeurs d’asile».

«Le phénomène qu’on voit à l’aéroport de Montréal et de Toronto, c’est que des [gens] qui prétendent être des touristes ou des étudiants, une fois rendus ici, demandent l’asile», a expliqué François Legault.

Le premier ministre caquiste a souligné que des pays mettent en place des visas, comme le Canada l’a récemment fait pour diminuer le nombre de visiteurs mexicains qui demandaient ensuite refuge au Canada.

D’autres États exigent de démontrer certains actifs dans le pays d’origine avant d’accepter des touristes ou des étudiants étrangers.

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