Gaza: Washington et Doha appellent les parties à ne pas “saper” les efforts de négociation
Les Etats-Unis et le Qatar ont appelé mercredi toutes les parties à ne pas “saper” les négociations en vue d’une trêve à Gaza, un avertissement voilé à l’Iran, au Hamas et à Israël, à la veille de discussions sur le sujet à Doha.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani ont insisté lors d’un échange téléphonique sur le fait qu'”aucun acteur de la région ne devait prendre des mesures qui saperaient les efforts déployés pour parvenir à un accord”, selon un porte-parole du département d’Etat américain, Vedant Patel.
Les deux hommes ont abordé “les efforts pour calmer les tensions dans la région et l’importance de finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza”, a-t-il précisé.
Le secrétaire d’Etat américain s’est aussi entretenu mercredi avec son homologue égyptien Badr Abdelatty dans le cadre d’efforts soutenus ces derniers jours pour éviter une escalade dans la région qui l’ont amené à échanger avec la diplomatie jordanienne, saoudienne, turque mais aussi israélienne.
Des discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza doivent se tenir jeudi au Qatar, à l’appel des médiateurs américain, qatari et égyptien, en se basant sur un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden.
M. Biden a estimé mardi qu’un cessez-le-feu pourrait permettre d’éviter une attaque iranienne contre Israël, annoncée par Téhéran en représailles à l’assassinat, qu’il impute à l’Etat israélien, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans la capitale iranienne le 31 juillet.
Ce dernier était impliqué, au nom du Hamas, dans les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Premier soutien militaire et diplomatique d’Israël, les Etats-Unis ont à plusieurs reprises exprimé leur frustration à l’égard de leur allié en raison des morts civiles et du désastre humanitaire provoqué par cette guerre déclenchée après l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
Mardi, Antony Blinken a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à empêcher de futurs “actes de provocation”, après qu’un ministre israélien d’extrême droite a prié sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, entraînant un tollé international.
AFP
